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Title: Les ONG canadiennes et québécoises : le rêve d'une innovation sans risques?
Authors: Thède, Nancy
Tremblay, Daniel
Issue Date: 2006
Publisher: Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités (CRDC)
Citation: Thède, Nancy et Daniel Tremblay (2006). Les ONG canadiennes et québécoises : le rêve d'une innovation sans risques ? Cahier de la Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités, Série Comparaisons internationales, numéro 31, 19 p.
Series/Report no.: Comparaisons internationales;31
Abstract: Vue d'Afrique, l'innovation des ONG canadiennes et québécoises paraît peut-être substantielle et bien enracinée dans la culture de la coopération internationale au Canada. Évoquons par exemple le rapprochement entre diverses ONG et des mouvements sociaux qui sont de mieux en mieux articulés, que ce soit dans les domaines de l'économie sociale, des droits des femmes, des nouvelles technologies, du commerce équitable ou de l'eau comme bien public mondial. Mais, prises dans leur contexte canadien, les assises de ces innovations semblent bien moins solides qu'on pourrait l'imaginer à partir de l'Afrique ou d'ailleurs. Les ONG canadiennes et québécoises qui soutiennent l'innovation dépendent fortement de leurs bailleurs de fonds, principalement l'Agence canadienne de développement international (ACDI), mais aussi dans certains cas des institutions multilatérales, dont la Banque mondiale. Cette dépendance limite leur capacité d'innover de façon relativement autonome dans un contexte où les pays occidentaux, réunis au sein du CAD (Comité d'aide au développement de l'OCDE), tendent à subordonner l'APD (aide publique au développement) à d'autres dimensions de la politique étrangère (en grande mesure, la sécurité nationale et internationale). En ce domaine, le Canada ne se démarque guère de la plupart des autres pays membres du CAD. Or, les ONG canadiennes et québécoises semblent peu portées à se mobiliser pour défendre ce qui leur reste de marge de manoeuvre, soucieuses qu'elles sont sans doute de ne pas donner l'impression qu'elles «mordent la main qui les nourrit». Cette vulnérabilité des ONG en raison de leur dépendance financière n'est certes pas nouvelle. On a vu à plusieurs reprises, au cours de la brève histoire de la coopération canadienne au développement, la marge d'initiative des ONG fluctuer au gré des changements de politique étrangère. Cette fois-ci, l'enjeu est cependant plus sérieux. On assiste à une homogénéisation des politiques de coopération et – pire encore – à leur subordination à l'«obsession sécuritaire». Ce n'est pas dire que de nouveaux espaces d'innovation ne pourront être explorés, mais il sera vraisemblablement plus difficile de le faire et, de surcroît, les ONG seront appelées à faire preuve de plus d'audace politique que par le passé.
URI: https://depot.erudit.org/id/002957dd
ISBN: : 2-89251-296-4
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