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Title: La réduction des effectifs dans la classe pour favoriser la réussite scolaire: étude de l’implantation et des retombées de la diminution du nombre d’élèves par classe au préscolaire et au premier cycle du primaire au Québec
Authors: Terrisse, B.
Larivée, S. J.
Kalubi, J.-C.
Issue Date: 2011
Publisher: Université du Québec à Montréal.
Citation: Terrisse, B., Larivée, S. J. & Kalubi, J.-C. (2011). La réduction des effectifs dans la classe pour favoriser la réussite scolaire: étude de l’implantation et des retombées de la diminution du nombre d’élèves par classe au préscolaire et au premier cycle du primaire au Québec. Montréal : Université du Québec à Montréal.. Montréal, Québec : Rapport final de recherche présenté au Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC) dans le cadre du Programme des Actions concertées
Series/Report no.: ;2009-NE-130394
Abstract: Au Québec, la mesure de diminution du nombre d’élèves (DNÉ) par classe a été implantée par le ministère de l’Éducation en 2000 au préscolaire et au primaire en milieu défavorisé (Gouvernement du Québec, 1999). Aux États-Unis, la décision du Congrès, en 1999, de financer l’engagement supplémentaire d’enseignants pour favoriser une politique d’égalité des chances par le programme Class Size Reduction (CSR) a rencontré un vif succès puisque, dès 2002, plus de la moitié des états américains avaient ramené à moins de 18 le nombre d’élèves dans les classes des trois premières années de l’école primaire. La rapide adhésion à ce programme s’explique par l’ampleur des budgets dégagés et aussi par un large accord sur l’efficacité de cette mesure quant à l’amélioration de la réussite scolaire. Le Québec, grâce à un octroi de près de 2 000 postes d’enseignants, a aussi instauré, de 2000 à 2004, une mesure de DNÉ dans les classes du premier cycle du primaire (passage d’une moyenne de 23-25 à 20-22) et réduit encore plus les effectifs en milieu socioéconomiquement faible (MSÉF) où, comme dans les maternelles, la première et la deuxième année comptent dorénavant 18 élèves et moins. L’intérêt que suscite cette mesure est dû à l’ensemble des recherches documentaires et évaluatives qui, historiquement, depuis Head Start et Follow Through, à la fin des années 1960, jusqu’au projet de référence Student Teacher Achievement Ratio (STAR) au Tennessee, en 1997-99, en passant par les programmes « A Nation at Risk » et « No Child Left Behind », ont montré, aux États-Unis, en quoi le contrôle de l’effectif d’un groupe-classe au début de la scolarisation permettait à la fois de « créer un environnement favorable aux apprentissages et à la réussite de tous les élèves » tout en permettant de « reconnaître les premières manifestations des difficultés et d’intervenir rapidement » (Gouvernement du Québec, 1999, p. 3). Les États-Unis et le Québec (Chatterji, 2006; Neveu et Blais, 2002) ne sont pas les seuls à s’appuyer sur ces conclusions documentées puisque le Canada (Bascia, 2010a; Bascia 2010b; Haughey et al., 2003; Nicholls, 2002), comme l’ensemble des pays du Commonwealth (Pedder, 2006; ENAP, 2007), mais aussi de l’Union européenne 3 (Parlement de la Communauté Française de Belgique, 2005; OCDE, 2008; Jakubowski et Sakiwiki, 2006), reconnaissent l’impact favorable sur la réussite scolaire de la réduction de la taille des groupes dans les trois premières années de scolarisation, en particulier chez des enfants de groupes vulnérables : afro-américains aux États-Unis, issus de l’immigration récente en Europe, de milieux défavorisés au Québec, etc. Une classe avec moins d’élèves devrait demander moins d’interventions disciplinaires et, du coup, améliorer les interactions (relations élèves–enseignants, relations entre les élèves, travail d’équipe, etc.), favoriser l’individualisation de l’apprentissage (aide spécifique en classe, réponse aux besoins individuels), libérer un plus large espace pour les élèves et augmenter le temps et la qualité de l’enseignement dispensé (approfondissement des savoirs, plus grande discipline). 2. Principales questions Les débats sont encore nombreux et les recherches au Québec doivent à leur tour tenter d’évaluer pourquoi et dans quelles conditions la DNÉ produit un changement positif, notamment chez les élèves à risque. Afin d’y répondre, il faut poser une série de questions qui dépassent le simple constat d’un lien diminution-amélioration en identifiant les effets : 1. Sur quoi : l’apprentissage, les performances scolaires, l’intégration socioscolaire? 2. Sur qui : les titulaires des classes du premier cycle du primaire, les autres enseignants, les élèves, les spécialistes, les parents? 3. Comment : quels facteurs sont en jeu, quelles variables interviennent ? La qualité des enseignants? Les besoins des élèves? Le climat de classe? Le projet pédagogique? 4. À travers quelles médiations : les relations et interactions enseignant-élève(s), les approches pédagogiques, l’individuation des apprentissages, le travail d’équipe? 5. Avec quelles ressources : structurelles, organisationnelles, budgétaires, humaines? 6. Dans quelles conditions : de financement, d’implantation, de développement, de maintien, d’évaluation? 7. Jusqu’à quel point : avec quels résultats quant à l’objectif premier de créer un environnement favorable à l’apprentissage et propice à identifier les difficultés dès leur apparition afin d’améliorer la réussite? 4 3. Objectifs poursuivis Pour répondre à ces questions, une équipe multidisciplinaire (psychologie, sociologie, éducation) et interuniversitaire (UQAM, UdeM et USHERB), composée de chercheurs et de leurs assistants étudiants qui partagent des thèmes communs liés à l’égalité des chances en éducation (Terrisse et al., 2001; Larivée et al., 2006), veut, dix ans après l’instauration de la DNÉ au Québec et au moment du passage récent au secondaire des premiers élèves bénéficiaires de cette mesure, conduire une recherche évaluative issue d’une proposition commune du FQRSC, du MÉLS et de la FCSQ. Cet appel oriente la définition des objectifs de cette recherche, soit : 1. Identifier les conditions d’implantation de la mesure de DNÉ (besoin 1) 2. Analyser les retombées pédagogiques directes sur les classes de petite taille (besoin 2) et indirectes sur l’école et le milieu (besoins 2 et 3) 3. Comparer les résultats de ces analyses aux expériences similaires nationales et internationales.
URI: https://depot.erudit.org/id/003791dd
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