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Title: Investir solidairement - Bilan et perspectives
Authors: ARUC en économie sociale
Issue Date: 2006-09
Publisher: ARUC-ÉS
Series/Report no.: ;C-09-2007
Abstract: Le secteur de la finance au Québec s’est transformé de façon importante depuis 1996. Plusieurs nouveaux acteurs et une large panoplie de nouveaux instruments financiers ont vu le jour : Réseau d’investissement social du Québec (1997), Réseau québécois du crédit communautaire (2000), FilAction (2001) et la Fiducie du Chantier de l’économie sociale (2006). Ces nouvelles organisations se sont jointes à des institutions financières mises sur pied par le mouvement syndical dont la Caisse d’économie solidaire Desjardins, le Fonds de solidarité FTQ et FondAction et à un intervenant gouvernemental : Investissement Québec. Capital régional et coopératif Desjardins, mis en place en 2001, a également contribué à la capitalisation de certaines grandes coopératives. Ces acteurs de la finance solidaire et du capital de développement se distinguent des banques conventionnelles et du marché du capital de risque par leurs objectifs socioéconomiques. On estime à plus de 755 millions $ les montants investis dans des entreprises d’économie sociale depuis dix ans. La progression a été importante, passant de 28 millions $ en 1996 à 114 millions $ en 2005. Le rapport de ce comité dresse un portrait des acteurs en investissement solidaire et de leur engagement au cours de la dernière décennie. Il permet de comprendre les distinctions entre l’investissement socialement responsable, le capital de développement et la finance solidaire. Il permet également d’identifier les principaux enjeux. Ainsi, on constate que depuis dix ans, les besoins en capitaux des entreprises collectives ont augmenté significativement. Malgré la présence de nouveaux instruments, l’accès au capital, et plus particulièrement à du capital patient et à de l’équité, constitue toujours un enjeu. Dans ce domaine, comme dans d’autres, il faut poursuivre la recherche de solutions et innover. Le rôle de l’État comme partenaire et comme facilitateur est un incontournable dans ce processus. Il contribue à construire une nouvelle architecture financière qui s’intègre dans une vision de développement socioéconomique du Québec. Avec divers partenaires socioéconomiques, il mobilise non seulement des capitaux, mais aussi et surtout de l’expertise et du capital social. Le marché de la finance solidaire s’élargit. Il représente actuellement des montants significatifs par rapport au marché financier international. Cette activité pose, néanmoins, des défis associés directement à la disponibilité du financement, mais également aux conditions préalables pour le développement d’une spécialisation au sein du monde financier. Pour investir solidairement, les contraintes sont souvent culturelles ou institutionnelles. Bien qu’il ait été démontré que les entreprises d’économie sociale sont, pour la plupart, moins risquées et qu’elles réussissent mieux que les entre prises privées — et le succès de la Caisse d’économie solidaire Desjardins en témoigne depuis 35 ans — il reste que le financement de ces entreprises continue de se heurter à des obstacles. Les problèmes rencontrés par les entreprises d’économie sociale se soldent moins fréquemment par une mise en faillite que pour les entreprises d’entreprises du secteur privé. Dans certains cas, les investissements dans ces entreprises sont aussi, sinon plus profitables que dans le secteur privé. Malgré cela, des problèmes de perception et d’évaluation persistent. Finalement, ajoutons qu’il existe encore une réticence de la part des entreprises collective à l’égard de l’utilisation des instruments de dette offerts par les fonds, ce qui les conduit à privilégier davantage la recherche de subventions. L’évolution du capital de développement et de la finance solidaire au Québec repose sur une histoire remplie d’invention, d’innovation, de création, d’audace et d’engagement. Et cela se poursuit! La mise en place prochaine de produits quasi-équité ou de capital patient permettra d’élargir les possibilités d’investissement solidaire au-delà des instruments et produits de dette. Ces nouveaux outils permettront de construire un marché financier complet qui pourrait combler tous les besoins de financement, mais avec ses propres réglementations reflétant ainsi les particularités et la richesse des entreprises d’économie sociale. Comment créer des produits qui permettent l’essor et la consolidation des entreprises collectives tout en assurant un retour adéquat pour attirer les investisseurs? Quelle forme institutionnelle et structurelle doit-on créer pour y arriver? Quelles sont les innovations en finance permettant une accessibilité plus large au capital pour les entreprises collectives? Comment construire un portefeuille diversifié incluant des instruments de dette et d’équité essentiels pour le développement de l’économie sociale? Comment créer de nouveaux produits, mais aussi comment savoir utiliser les instruments financiers du marché existants pour atteindre les objectifs et les besoins des entreprises d’économie sociale? Comment arriver à sensibiliser les fonds institutionnels, tels les fonds de pension et d’assurances, à la performance de l’économie sociale et de les amener, par la suite, à y investir? Quel réseau de la finance solidaire est-il possible de concevoir au Québec et à l’international? Quelles sont les avancées déjà réalisées et celles à venir? Ces multiples questions permettent d’identifier les défis qui se posent actuellement en matière de finance solidaire. 1. Réseauter les acteurs du capital de développement et de la finance solidaire. 2. Consolider et élargir l’approvisionnement des intermédiaires de la finance solidaire. 3. Réformer les politiques publiques pour faciliter le financement des entreprises collectives. Des pistes d’action en lien avec les trois défis identifiés sont proposées par le Comité Investir solidairement en conclusion du rapport.
Description: Rapport du Comité Investir solidairement Sommet de l’économie sociale et solidaire 16 et 17 novembre 2006.
URI: https://depot.erudit.org/id/004308dd
ISBN: 978-2-89276-418-5
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