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Title: La politique de financement des universités au Québec à l’épreuve du « Printemps érable »
Authors: Maroy, Christian
Doray, Pierre
Kabore, Mamouna
Keywords: Financement
Université
Financement universitaire
Printemps érable
Manifestation étudiante
Crise étudiante
Issue Date: 2014-02
Publisher: CIRST
Abstract: Le mode de financement de l’éducation supérieure constitue depuis quelques années un enjeu social et éducatif de premier ordre au Québec. Dans les années 1960, les politiques de financement de l’enseignement supérieur présentées dans le rapport Parent sont guidées par des principes qui prônent un idéal d’accessibilité et de gratuité scolaire. Ces politiques sont remises en cause depuis les années 1980 avec la montée de référentiels politiques différents (perspectives néolibérales, lutte contre les déficits publics, nouveau management public, etc.) qui ont progressivement réorienté les dynamiques de développement des systèmes éducatifs, dont l’enseignement supérieur. Le finance-ment des universités est ainsi devenu la question la plus importante du point de vue des politiques de l’enseignement supérieur. Dès lors, la hausse des frais de scolarité est apparue comme une solu-tion de rechange. Depuis 1990, ces frais ont donc été fréquemment augmentés. En mars 2011, le gouvernement québécois annonce une nouvelle hausse pour augmenter les ressources budgétaires des universités. Un an plus tard, les étudiants débraient pour s’y opposer. Une grève éclate en début du mois de février 2012 pour contester cette hausse. Ce qui n’était qu’une grève étudiante s’est transformé en une crise sociale qui a secoué le Québec pendant plus de six mois, qui a conduit à de nouvelles élections et à un changement de gouvernement. Cette note de recherche met en perspective les différentes argumentations publiques mobili-sées par les principaux acteurs au cours de la crise. En ce sens, notre analyse met moins l’accent sur le mouvement social que sur les récits d’action publique mobilisés par les principaux acteurs pour justifier ou dénoncer la politique de financement des universités québécoises à la source de ce mou-vement. Ces récits participent de controverses idéologiques et politiques sur la définition des pro-blèmes à traiter en priorité, mais aussi sur la définition des « bonnes solutions », faisant souvent appel à des théories de l’action et du changement partiellement ou totalement opposées. À cet égard, trois récits d’action publique se dégagent des différentes interventions publiques : (1) l’université québécoise dans l’économie du savoir, (2) l’éducation universitaire comme bien public et (3) la défense de l’accessibilité universitaire. L’analyse vise à comparer ces récits, à mettre en évidence à la fois leurs différences et oppositions, mais aussi leurs convergences (parfois cachées ou implicites). Nous envisagerons ensuite leurs effets sur la politique de financement mis en œuvre par le nouveau gouvernement du Parti québécois à l’automne 2012.
URI: https://depot.erudit.org/id/004088dd
ISSN: 978-2-923333-75-5
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