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Title: The Impact of Cigarette Tax Reduction on Consumption Behavior: Short-and Long-Term Empirical Evidence From Canada
Authors: Ouellet, Jean-François
Restuccia, Mariachiara
Tellier, Alexandre
Lacroix, Caroline
Issue Date: 2010-05
Publisher: Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO)
Series/Report no.: Série scientifique (CIRANO);2010s-25
Scientific series (CIRANO);2010s-25
Abstract: De nombreuses études scientifiques ont été menées afin d'explorer le lien entre les taxes et la consommation des produits dérivés du tabac, plus en détail sur le fait d'arrêter de fumer. Bien que la plupart de la recherche ait été menée en comparant des niveaux statiques de taxation entre états ou pays, presque aucune étude n'a regardé les effets dynamiques des taxes, encore moins dans le contexte d'une réduction de taxes non homogène au sein d'un pays donné, en parallèle à certains phénomènes concomitants tels que le recours à la contrebande. De plus, la majorité des recherches n'ont pas adopté un cadre théorique contingent, tenant compte de certaines variables potentiellement influentes telles que l'âge des consommateurs et le niveau de consommation préalable.En utilisant une base de données unique compilée par Statistique Canada, cette recherche estime plusieurs modèles qui explorent le comportement des consommateurs envers les cigarettes en lien avec une réduction des taxes de même qu'une série de facteurs individuels pouvant influencer ces comportements. Nous distinguons les effets dans le court terme - i.e. tout de suite après que les taxes aient été réduites - et dans le long terme - i.e. environ un an après que les taxes aient été réduites.Nos résultats montrent que la consommation des cigarettes de contrebande est directement et fortement liée au niveau des taxes, et que ce comportement peut être diminué de façon efficace par une réduction des taxes. Une telle réduction explique quelque 17 % de la décision d'un fumeur d'arrêter de consommer régulièrement des cigarettes de contrebande.De plus, nos résultats montrent que les taxes ont un rôle très limité dans l'explication de la propension des individus à arrêter ou à commencer à fumer, surtout en comparaison avec l'âge et le niveau actuel de consommation. Nos analyses montrent que, malgré les effets statistiquement significatifs dus à la grande taille de l'échantillon, la portion du comportement du fumeur ou du non-fumeur qui est expliquée par les taxes est très petite. En d'autres termes, bien que les réductions de taxes sur les cigarettes abaissent la propension à arrêter de fumer ou à rester un fumeur, surtout à long terme, ces réductions expliquent environ un demi de 1 % de cette décision. En comparaison, les modèles qui tiennent compte de l'âge du répondant ou, dans le cas des fumeurs, de la moyenne des cigarettes fumées par jour arrivent à expliquer de l'ordre de 5 % à 10 % du changement du comportement, soit 10 à 20 fois davantage que les taxes seules.Ces résultats suggèrent que, malgré leur influence statistiquement significative sur les changements dans les comportements des fumeurs et des non-fumeurs, les réductions de taxes à partir d'un niveau initial aussi haut que 21 $ par cartouche de 200 cigarettes ne sont pas des facteurs véritablement décisifs pour les modifications au comportement, autant dans le court que dans le long terme. En effet, quand les taxes sont si élevées, et dans un contexte où environ 20 % de la population fume, les réductions des taxes n'incitent pas fortement les non-fumeurs à commencer à fumer ni n'incitent fortement les fumeurs à ne pas arrêter de fumer. Par contre, quand il est relativement facile de trouver sur le marché des produits de contrebande, ces réductions diminuent fortement la consommation de cigarettes de contrebande par les fumeurs. Ce résultat justifierait des recherches futures sur des moyens plus efficaces de mettre un frein au tabagisme, tels que les campagnes de marketing social cherchant à sensibiliser les consommateurs sur les dangers pour la santé (autant dans le court que dans le long terme) associés à la consommation de tabac.

Several academic studies have been conducted to explore the link between taxes on tobacco products and consumption behavior, especially smoking cessation. While most research has been conducted by comparing static levels of taxation across states or countries, almost none have looked at the dynamic effects of taxes, let alone the context of a tax decrease that is non-homogeneous within a given country, alongside parallel phenomena such as resort to smuggling. Moreover, most research has failed to adopt a contingency framework taking into account potentially influent variables such as age and consumption levels.Using a unique dataset compiled by Statistics Canada, we estimate several models that explore consumers' behavior towards cigarettes as taxes are rolled back, their resort to consuming smuggled products, as well as a range of individual factors that influence said behaviors. We show effects in the very short term—that is, right after taxes are decreased—and in the long term—that is, a little over one year after taxes have been rolled back.Our results suggest that consumption of smuggled cigarettes is directly and strongly linked to the level of taxes and that this behavior can be efficiently curbed by tax reduction. Tax cuts explain in the range of 17% a smoker's decision to stop regularly consuming smuggled cigarettes.In addition, our results suggest that taxes themselves play a very limited role in explaining individuals' propensity to quit or to start smoking, especially in comparison with age and current smoking levels. Our analyses show that, despite statistically significant effects attributable to the large sample size, the part of a smoker or non-smoker behavior that is explained by taxes is very small. In other words, while cigarette tax cuts do reduce propensity to quit or to remain a non-smoker, especially in the long run, they are responsible for about ½ of 1% of this decision. In comparison, models that take into account respondent age or, for smokers, the average number of cigarettes smoked daily, can explain in the order of 5% to 10% the variation in behavior that is, 10 to 20 times as much as taxes only.These results suggest that, despite their statistically significant influence on smokers and non-smokers behavioral changes, tax cuts from an original level as high as $21 on a carton of 200 cigarettes are not key short-term and long-term behavioral change agents that is, when taxes are that high, and in a context where about 20% of the population does smoke, tax cuts neither strongly induce non-smokers to start smoking nor strongly induce smokers not to quit smoking. However, they do, where smuggled products are readily available, strongly decrease smokers' consumption of smuggled cigarettes. This should warrant further investigation of more effective means to curb smoking in this context, such as societal marketing efforts raising awareness of the short- and long-term health hazards associated with smoking.
URI: http://www.cirano.qc.ca/pdf/publication/2010s-25.pdf
https://depot.erudit.org/id/003254dd
ISSN: 1198-8177
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