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Title: Mouvement coopératif et développement des communautés dans les pays du Sud : Étude exploratoire de l'Alliance coopérative internationale (ACI)
Authors: Favreau, Louis
Ouedraogo, Sayouba
Issue Date: 2008-12-04
Series/Report no.: Recherches;17
Abstract: Changement climatique, crise alimentaire et crise énergétique se télescopent. Désormais certaines échéances peuvent être fatales étant donné les croisements de l’échéance climatique liée au seuil de réchauffement de la planète, de l’échéance énergétique liée à l’épuisement des ressources pétrolières et de l’échéance alimentaire liée à la remise au marché de la fixation des prix qui montent en flèche. Le tout sur fond de scène de la montée des inégalités qui consacre et perpétue la fracture entre le Nord et le Sud. Le monde dans lequel nous vivons est ainsi devenu plus instable et plus imprévisible. Ce n’est pas pour autant le chaos. Le pire n’est jamais sûr! Mais de grandes transitions sont en cours. Jeffrey Rubin, économiste et stratège en chef de CIBC marchés mondiaux, nous dit que le transport des produits coûtera si cher que les dynamiques économiques changeront radicalement: «le monde s’en allait vers le global, mais désormais il s’en ira vers le local». Il prévoit un pétrole à $225.00 le baril d’ici quelques années (journal La Presse du 7 juin 2008). Voilà un exemple révélateur d’une crise qui accélère la dérégulation du monde. Cette crise climatique, énergétique et alimentaire….est bel et bien l’expression actuelle des enjeux de développement durable avec de nouvelles mobilisations ici et là au Nord comme au Sud. Une des grandes ruptures actuelles depuis l’après-guerre et la chute du mur de Berlin, c’est la fin de l’abondance des matières premières : pétrole, produits agricoles et eau. Bref, les enjeux locaux sont devenus globaux et les enjeux globaux sont devenus locaux. L’agriculture est, comme l’énergie le révélateur par excellence de cette dynamique du local et du global. L’UPA présente à Genève au cours de l’été 2008 où se déroulaient les négociations de l’OMC, a vite pressentie la remise en cause de la gestion de l’offre au Québec et au Canada, gestion qui est la clé de voûte de tout un système bâti entre les agriculteurs et les gouvernements pour leur assurer un revenu équitable et des prix raisonnables pour les consommateurs. Directement de Genève, le nouveau président de l’UPA, Christian Lacasse, disait au journal Le Devoir (28 juillet 2008, p. A3) : «Si le gouvernement canadien signait le projet d’accord actuel, il mettrait à risque plus de 40% des recettes agricoles québécoises et, conséquemment, quelque 70,000 emplois directs et indirects à la ferme et dans la transformation. Ce n’est pas seulement l’avenir de nos fermes, c’est la stabilité économique de nos régions qui est en jeu». Voilà une des bonnes raisons de s’intéresser à l’organisation mondiale des coopératives comme partie prenante des solutions à la crise alimentaire tant aux plans local qu’international. Tous les mouvements ici au Québec doivent s’assurer d’avoir des dispositifs solides à l’échelle internationale : pour leurs propres intérêts et pour le développement d’une solidarité Nord Sud qui s’impose de plus en plus. Un angle de recherche : les coopératives, actrices de développement Dans le processus de mondialisation en cours, l’influence décisive demeure certes entre les mains des grandes organisations financières internationales (FMI, BM, OMC) et des États des pays du Nord qui pilotent des politiques de lutte contre la pauvreté. Ils ne sont cependant pas les seuls à peser sur le cours des événements. Les deux dernières décennies ont considérablement changé la donne avec l’émergence sur l’avant-scène internationale – à côté et en cohabitation avec l’aide au développement des États - de nouveaux acteurs de développement qui stimulent l’organisation des communautés locales tout en s’internationalisant. Les ONG, les gouvernements locaux du Nord en interface avec leurs équivalents au Sud dans le cadre d’une coopération de proximité, certaines diasporas, des organisations de travailleurs (syndicats), des regroupements villageois, certains réseaux religieux sécularisés («communautés de base» en Amérique latine…), des organisations du mouvement paysan et du mouvement coopératif suscitent des initiatives internationales (Favreau, Fréchette et Lachapelle, 2008) dans nombre de secteurs : Villes et villages en santé, INAISE pour la finance solidaire, le RIPESS pour l’économie sociale et solidaire, les réseaux liés à la Marche mondiale des femmes, les réseaux de commerce équitable... Tout comme nous l’avons fait pour le mouvement des paysans et des producteurs agricoles en étudiant la Fédération internationale des producteurs agricoles, la FIPA (Doucet et Favreau, 2008) et la Confédération syndicale internationale (Favreau et alii 2008 : 133-140), nous voulons traiter ici de l’évolution du mouvement coopératif à l’échelle internationale et tout particulièrement de l’Alliance coopérative internationale (ACI).
URI: https://depot.erudit.org/id/002952dd
ISBN: 978-2-89251-348-6
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